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© A.S.O. / Florent Gooden / DPPI |
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Sea Camp, 31 décembre 2022
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PRICE ET EKSTRÖM, À LA SECONDE PRÈS |
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L’œil dans l’objectif |
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© A.S.O. / J. Delfosse / DPPI |
Les parcours de courte distance en bord de plage, c’est un classique du Dakar du XXIe siècle. La formule a fait son apparition en Espagne du côté de Castellon en 2001 et en 2004, alors que le rallye s’élançait depuis la France. L’année suivante, c’est à Barcelone sur la plage de Castelldefels que le chrono avait été déclenché, puis un peu plus tard en 2013 à Lima sur la plage d’Agua Dulce. Pour l’ouverture des débats de la 45e édition, c’est en bord de mer Rouge à proximité de Yanbu qu’a été tracé le prologue sur 13 kilomètres d’une piste sinueuse et sablonneuse, damée pour l’occasion. L’exercice, avec point de départ et d’arrivée à la porte du Sea Camp, avait tout pour séduire Toby Price et Mattias Ekström, qui ont brillé dans leurs précédentes carrières respectivement en enduro et sur les circuits de vitesse. |
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L’essentiel |
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Chacun a bien compris qu’on ne tirerait pas d’enseignement définitif après un effort de moins de dix minutes, représentant à peine 0,3 % de la distance à parcourir en spéciale jusqu’à l’arrivée à Dammam. Mais le verdict a tout de même de quoi réjouir ceux qui ont su s’y distinguer par leur agilité et leur vélocité. C’est bien sûr le cas de Toby Price, qui restait sur deux sorties douloureuses en compétition, avec une auto en flammes sur la Baja 1000 et un abandon sur chute au Rallye du Maroc. L’Australien ne présentait pas la cote la plus favorable du clan KTM, mais a tout de même réussi à s’adjuger sa 16e spéciale sur le Dakar, pour une minuscule seconde d’avance sur son compatriote Daniel Sanders. Derrière ce duo du bout du monde, c’est le Botswanais Ross Branch qui complète le podium, le constructeur Hero profitant d’ailleurs de l’occasion pour affirmer qu’il est prêt à arbitrer les débats, en plaçant aussi Joaquim Rodrigues (6e) et Sebastian Bühler (8e) aux avant-postes. En autos, Mattias Ekström, qui avait été le mieux classé des pilotes Audi en janvier dernier (9e), reprend du service avec une efficacité maximale. Il avait déjà vécu comme l’une de ses plus grandes fiertés d’avoir battu Sébastien Loeb lors de la « Course des champions » il y a quelques années. Le Suédois s’offre à nouveau ce plaisir pour commencer sa troisième participation au Dakar, surpassant également d’une seconde le vice-champion en titre. À peine plus loin, c’est Stéphane Peterhansel qui reste en embuscade, 3e à 11’’, c’est-à-dire tout proche de Nasser Al Attiyah (12’’) et de Guerlain Chicherit (13’’). Parmi les T3, le clan Red Bull a mis la main sur le prologue, avec Cristina Gutierrez deux secondes plus rapide que Seth Quintero, tandis que leur ancien coéquipier Guillaume De Mevius est venu se positionner au 3e rang, à 4’’. Chez les cousins des T4, c’est le vainqueur du W2RC Rokas Baciuska qui s’impose, réalisant une forme de série puisqu’il avait signé le meilleur temps sur l’ultime étape en 2022, celle qui lui avait permis de monter sur le podium final. Et en camions, Martin Macik prend la pole position, gagnant la 4e spéciale de sa carrière devant le jeune Mitch van den Brink. Avec 5’’ d’écart, le match entre Tchèques et Néerlandais est lancé. |
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La perf’ du jour |
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Le coup dur du jour |
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S’il en fallait encore une preuve, le niveau de performance des Audi et de leurs pilotes a été confirmé sur le court circuit du jour. En prenant en compte les quatre succès acquis en janvier dernier, la marque allemande a même remporté plus du tiers des spéciales disputées depuis son arrivée sur le Dakar. Derrière Mattias Ekström, vainqueur au Sea Camp, ses collègues ont même assuré un tir groupé de qualité pour les RS Q e-tron E2, avec Stéphane Peterhansel sur la 3e ligne du classement du prologue, puis Carlos Sainz 6e. |
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La poisse colle aux basques de « Nacho » Cornejo. Le Chilien a connu son plus gros coup dur en 2021 en chutant à l’avant-veille du Dakar qu’il tenait alors entre ses mains. Aujourd’hui, le jockey du HRC a mal débuté son 7e Dakar en chutant dès le premier virage du prologue. Sans gravité, mais au moment de faire les comptes et de quitter les bords de la mer Rouge, l’addition est comme l’air ambiant : salée. 79e temps du jour avec 1’15’’ de retard sur Toby Price, il perd déjà 6’15’’ sur la tête de la course. En effet, un coefficient 5 est appliqué au temps du prologue afin de motiver les pilotes à donner le meilleur plutôt que de tenter des stratégies anti-sportives. Auteur du deuxième plus mauvais temps de la catégorie Rally GP derrière l’autre malchanceux Balooshi (97e temps), « Nacho » risque fort de partir en deuxième position demain. Les concurrents de la catégorie RallyGP vont ouvrir la première étape, selon des positions de départs inversées par rapport aux temps réalisés. Un malheur n’arrivant jamais seul, la nouvelle règle permet aux dix premiers du prologue de choisir leur place parmi les 28 disponibles sur ce Dakar dans la catégorie RallyGP. Les dix plus rapides du jour devraient se regrouper tout derrière afin de profiter des traces des premiers. |
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La stat’ du jour : 4 |
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World rally-raid Championship |
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Il faut remonter à 2019 avec Joan Barreda pour retrouver la dernière victoire d’un pilote non australien à l’ouverture d’un Dakar. Depuis 2020, Toby Price a triomphé à trois reprises. Seul accroc à un palmarès quasi parfait : l’étape 1A en 2022. Son compatriote Daniel Sanders s’est imposé, offrant au passage à GasGas son tout premier succès. Sur ses neuf participations au plus exigeant des rallyes-raids à ce jour, Price a toujours remporté au moins un scratch. Il n’a jamais fait chou blanc au Dakar. L’édition 2023 sera-t-elle celle de son retour sur la plus haute marche pour la première fois depuis 2019 ? |
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L’ouverture de la saison 2 du W2RC n’a pas fait mentir les pronostics. En autos, les nouveaux venus que sont Ekström, Peterhansel, Sainz et Chicherit, inscrits en renfort du podium 2022 Al Attiyah-Loeb-Al Rajhi, composent tout simplement le Top 7 du prologue ! L’affiche de la nouvelle saison semble claire. Même constat en T3 et T4 où aux stars établies ont déjà commencé à se mêler la jeunesse et les ex motards en phase de reconversion sur quatre roues. La tendance est moins forte que chez les autos, mais la relève n’a pas manqué son entrée. En camion, Martin Macik a clairement donné le ton en remportant le chrono. Pour ce prologue, aucun point n’a été distribué mais les écarts du jour seront enregistrés dans les temps de l’étape 1, qui récompensera uniquement les concurrents FIA : 5 points au mieux classé. |
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Sur un air de Classic |
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© A.S.O. / FOTOP |
Pour le test privé final auquel étaient invités les 88 concurrents du 3e Dakar Classic, la caravane composée de 36% de redoublants a donné le tempo : allegro. Déjà aux vérifications des jours passés, la tendance était palpable, la performance commence à sérieusement gagner les esprits. La démonstration en a été faite aujourd’hui sur le parcours d’une vingtaine de kilomètres proposé en guise de répétition générale, où les écarts enregistrés ont été minimes bien que les résultats ne soient pas pris en compte pour la suite de l’épreuve. A la manœuvre, les trois grandes écoles espagnoles, belges et italiennes : Kilian Revuelta s’est ainsi distingué devant le Belge Dirk Van Rompuy, puis l’Italien Antonio Ricciari. Serge Mogno et Florent Drulhon, véritables métronomes et vainqueurs 2022, terminent en 23e position. L’an passé il ne leur avait pas fallu plus de deux jours pour accorder leurs violons. Demain, la course sera lancée pour de bon et livrera son premier verdict. |
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La réaction du jour |
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© A.S.O. / FOTOP |
« Tout s’est bien passé, on a un peu poussé la machine pour vérifier que tout allait bien et voir ce qu’elle avait sous le capot. L’important aujourd’hui était de tout mettre ensemble pour partir du bon pied. Mais treize kilomètres, ça n’est pas grand-chose par rapport à ce qui nous attend. Et ce dès demain. Cette première étape, on va l’aborder tranquillement en observant ce que les uns et les autres ont dans leurs manches. Pas question de prendre des risques à l’aveugle. L’objectif sera d’être malin, de prendre du plaisir et de garder la tête froide. » |
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